Architecture traditionnelle & innovante

Château Pabus

L’empreinte de Victor Louis

Selon les matrices cadastrales retrouvées dans les registres paroissiaux de Sadirac, le château aurait été édifié à la fin du 19ème siècle.

Un œil averti permet de reconnaître cette typique maison de maître rectangulaire, à simple rez-de-chaussée, comportant des éléments architecturaux caractéristiques.

Il serait tentant de penser que les plans ont été dessinés par Victor Louis ou un de ses élèves tant le château Pabus correspond à l’esthétique du célèbre architecte du Grand Théâtre de Bordeaux.

À cette époque, des compagnons de corporation transmettaient d’un chantier à l’autre les mêmes conceptions et les mêmes recettes.

 

La poésie des lieux

Retirée de la ville et sertie dans un écrin de verdure, elle possède bien des attraits. Aux beaux jours particulièrement, il suffit d’allonger ses pas pour en ressentir le charme.

Conçue pour le repos et la communion avec la nature, cette chartreuse affiche une simplicité où se distinguent d’élégants détails: porte d’entrée chapeautée d’un fronton sculpté, corniches, pierres d’angle appareillées, mascarons.

Ses pierres blondes, couronnées de tuiles d’ardoise, virent à l’ocre au couchant; le temps semble alors s’immobiliser. Ouverte vers le midi et le soleil, face à une vue dégagée sur les rangs de vigne, un parc-jardin, une pièce d’eau où a élu domicile un cygne solitaire. Les cyprès plantés forment une longue avenue d’accès.

À l’intérieur de la bâtisse, la magie opère toujours. La distribution des espaces est caractéristique des villas gallo-romaines: deux vastes pièces d’accueil, qui occupent toute la longueur du bâtiment, traversé de lumière. Dans les logis les plus opulents, on distingue des éléments raffinés typiques de l’époque: cheminées, boiseries, parquets, moulure, carreaux de Gironde.

 

respect du terroir et du paysage

Il était important que les nouveaux bâtiments s’intègrent harmonieusement au site existant. L’architecte a opté pour un style d’inspiration locale qui se fond dans le paysage.

Le parc et les jardins du château ont été également redessinés de manière à ouvrir des perspectives sur les vignes depuis la chartreuse.

Des matériaux locaux traditionnels tels que les enduits à la chaux, la pierre de taille, les tuiles « canal », le bois de chêne, etc. ont été utilisés dans le cadre d’une philosophie de respect du terroir et du paysage environnant.

Ouverture, transparence, discrétion et simplicité

Dans ce projet architectural, l’objectif est de créer de l’ouverture, de la transparence, de la discrétion et de la simplicité, tant par la pureté du design que par les matériaux choisis, qui entrent continuellement en résonance avec les vignes.

Pour les espaces intérieurs, une architecture moderne a été privilégiée afin de créer une tension avec l’environnement classique du lieu.

L’utilisation généreuse du verre fait entrer généreusement la lumière naturelle dans le cuvier. L’outil de travail n’en est que plus agréable et fonctionnel; depuis l’entrée du cuvier, les portes vitrées permettent une percée visuelle jusque sur les vignes.

Des installations de pointe

Le souhait de M. Robert S. Dow était tout d’abord de moderniser le cuvier et le chai. Les premiers travaux de restauration ont concerné les dépendances en 2012.

L’outil de travail a été ainsi totalement repensé avec la création d’une passerelle surplombant les nouvelles cuves et le remodelage du sol pour une meilleure évacuation des eaux vineuses.

La deuxième vague de travaux a eu lieu en 2013. Un nouveau bâtiment a été construit dans le prolongement des dépendances existantes pour stocker le matériel agricole. À l’arrière, un appentis abritant les stocks, un laboratoire et le système de thermorégulation.

En 2014, on a procédé à la création d’une cave personnelle dans le sous-sol du château. Mais aussi des bureaux, une salle de dégustation, et une toiture-terrasse avec vue sur le château et le vignoble.

 

Le programme a été complété par un stockage bouteilles et un local étiqueteuse. Mais aussi des bureaux, une salle de dégustation, et une toiture-terrasse avec vue sur le château et le vignoble.

En 2015, extension et transformation du cuvier pour en doubler la capacité et permettre une plus grande précision dans la gestion du parcellaire, et même de l’intraparcellaire.

Le stock bouteille est intégralement recouvert d’un bardage type « caisse de vin » pour une question de solidité avec l’utilisation de chariots élévateurs. Un tel habillage réchauffe en outre un espace dépourvu de lumière naturelle et adoucit la dureté des box métalliques.

La salle de dégustation s’ouvre sur l’arène de vignes, comme pour rappeler aux visiteurs que le vin est essentiellement l’offrande d’un terroir. Des transparences vers le stock bouteille leur permettent aussi d’appréhender le travail de l’homme et les activités séquentielles de production.